jeudi 9 août 2012

Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ? (L. Carroll)



En survolant les articles, et en particulier les murs des réseaux sociaux, j'ai l'impression que de plus en plus de personnes trouvent une satisfaction presque malsaine à se morfondre sur leur différence, leurs problèmes psychologiques, etc. Je ne souhaite juger personne, simplement constater une forme de compétition massive qui semble s'être instaurée pour savoir à qui revient la palme de l'évènement ou du comportement le plus désolant de la journée... Quelle est cette nouvelle lubie ? Si personne n'a réussi à vous venir en aide jusque-là par ce moyen, pourquoi continuer à s'aplatir en public ? Trouve-t-on satisfaction à plomber le moral des autres en rabâchant ses problèmes personnels ? Ça ne sert à rien de s'exposer face à des gens qui ne sont pas ouverts à cela sur le moment, ça ne fait que les écoeurer de notre compagnie, ou les inciter à nous donner (pour nous prouver leur bonne volonté) des pseudo-solutions à la va-vite, sans forcément être en bonne situation pour comprendre notre problème. Apprenez plutôt à vivre avec cela, faire que votre particularité devienne votre atout. N'attendez pas forcément tout des autres...

Nous sommes gâtés par la vie, nous autres européens occidentaux. Nous avons un toit, des gens autour de nous, et pour les plus chanceux, des yeux pour admirer, des oreilles pour écouter, des doigts pour effleurer. On peut avoir des soucis d'argent, des problèmes sociaux, des crises de panique quant au véritable sens de notre vie, c'est vrai... Mais pourquoi sauter sur la première occasion de se montrer diminué, pourquoi rechercher la pitié des autres ? Tous les gens vivent des hauts et des bas au quotidien, plus ou moins sérieux, et le but, justement, c'est de continuer à avancer, trouver les petits plaisirs du quotidien qui nous font oublier le plus sombre, le plus triste, le plus injuste. La vie est une sorte de chute à l'horizontale, comme une rivière qui suit son cours, même en ne sachant pas où elle va atterrir. Je ne suis peut-être pas suffisamment expérimentée, mais je crois que c'est aussi le principe de la vie. Chaque jour est différent et amène avec lui ses surprises plus ou moins bienvenues.

 Ensuite, c'est peut-être une question de personnalité, mais je suis convaincue que se plaindre ouvertement n'a jamais aidé personne. Cela ne sert qu'à nous faire sentir de jour en jour plus misérable aux yeux des autres. Et cela en devient d'autant plus dur de nous relever car les remarques qui se veulent positives au moindre changement ont alors un petit goût d'hypocrisie ou de jalousie, mais trop rarement d'encouragement. Un cercle vicieux.
Une vie pourrait se résumer assez simplement. Lorsque la rivière arrive sur des rochers, elle les contourne, n'a pas le choix, elle est emportée par le courant. Pensez que les autres aussi ont leurs problèmes personnels et psychologiques qu'ils ne tiennent pas forcément à étaler, ça ne veut pas dire qu'ils souffrent moins. Simplement qu'ils sont conscients que les gens qui les entourent doivent, eux aussi, suivre ce même courant. Ils ne rencontrent pas forcément les mêmes rochers ; ils en rencontrent d'autres. 

Enfin, la générosité n'est pas quelque chose que l'on suggère aux autres. C'est quelque chose que l'on reçoit lorsque l'on se montre accessible, amical et ouvert soi-même. Lorsqu'on le mérite. Lorsqu'on montre que l'on veut vraiment essayer d'avancer, même en étant seul. 

Personne n'est véritablement aveugle dans ce monde. Il y a ceux qui n'ont aucun temps à consacrer, ni pour les autres, ni pour eux-mêmes. Parmi les humains (les vrais), personne ne souhaite vraiment vous ignorer. Sachez qu'autour de vous, il peut très bien y avoir des gens qui remarqueront que vous n'allez pas bien, sans que vous ayez à dire quoi que ce soit. Ces personnes ne diront sans doute rien sur le moment mais reviendront peut-être vers vous lorsqu'elles se jugeront utiles et aptes à vous écouter. Et si vous avez la chance qu'une personne se montre un jour disponible pour vous, en vous demandant ce qui ne va pas, c'est le moment d'en parler. Parce que c'est à ce moment là seulement que cette personne se sentira prête et disponible pour tenter de vous décoincer. 

Si personne n'est là pour vous, ce n'est pas pour autant la fin du monde. Sortez, oxygénez-vous l'esprit, faites une activité pour rencontrer de nouvelles personnes (si vous en éprouvez le besoin), créez quelque chose de vos mains, instruisez-vous, faîtes des découvertes, passez à autre chose. Vous n'avez qu'une vie ! Que vous soyez seul(e) ou accompagné(e). Il faut avancer, poursuivre votre chemin, et ne pas vous enfermer dans votre sentiment de solitude et de transparence. Lorsque vous réussissez à aller de l'avant, vous vous rendez alors compte que votre problème était dérisoire, et ne vous empêchait certainement pas de poursuivre votre route. Vous êtes libres et vivants, malgré ce qu'on vous laisse croire, vous aurez toujours un choix à prendre : celui de vous morfondre ou bien de profiter de chaque instant qui passe :) 


image : weesk.com

14 commentaires:

Auryane a dit…

Je me sens un peu visée par cet article alors je réagis... ^^

Si je parle de mes problèmes sur les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple, c'est qu'actuellement je n'ai plus personne d'assez proche à qui me confier. Dans mon cas, j'ai besoin de partager mes malheurs. Et je n'avais pas songé que ça puisse miner le moral des autres... c'est pas mon but. C'est juste qu'il y a parfois des périodes dans la vie, plus ou moins longues, ou on a l'impression que tout nous tombe dessus. Alors oui, j'ai un toit, des parents et une famille aimante, et je ne manque pas d'argent pour le moment parce que je n'en ai pas réellement besoin. Mais qu'es-ce que l'argent quand on se sent seule ? Qu'est-ce qu'un toit quand on apprend un décé par semaine, qu'il nous touche plus ou moins ?
Il y a un moment où oui, on a besoin de s'exprimer, et peut être que c'est une demande d'aide non formulée... un besoin de compassion, où juste trois mot qui diraient "je suis là". Malheureusement... nous sommes tous dans le même cas. Plusieurs et pourtant si seul...

Voili voilou... J'retourne dormir l'esprit encore plus embrumé qu'au réveil ! ;)

solenne a dit…

contente de te retrouver suzie ! t'es écrits me manquer, c'est merveilleusement dit comme d'habitude.

solenne a dit…

tes écrits excuse c'est la fatigue

Anonyme a dit…

Je ne publie pas mes états d'âme sur le net, et j'évite de me plaindre ouvertement dans la vraie vie également. Mais ton article m'a touchée, parce que c'est exactement les mots dont j'avais besoin au moment où j'en avais besoin. C'est bête, on ne se connait pas, je ne suis pas concernée par le sujet de base, mais te lire m'a fait du bien. On a parfois besoin d'un petit quelque chose pour nous rappeler que l'on n'est pas à plaindre, ou en tout cas pas plus que les autres. Alors vraiment, merci.

Suzie a dit…

Auriane : C'est vrai que tu te plains souvent ces temps-ci, mais tu n'étais pas la seule à qui cet article s'adressait, ne t'inquiète pas ;)
Il faut savoir que j'ai rectifié un peu le tire sur mon article après ma première publication car le ton que j'avais employé, très accusateur et « à chaud » n'était pas approprié. J'ai donc modifié un peu la donne en employant le « nous » à la place du « vous » pour commencer, car je me sens moi aussi concernée. Je ne cherche pas à descendre ceux et celles qui connaissent, comme toi, des problèmes qui s'accumulent, plus ou moins graves. Ce que je veux mettre en avant, c'est le cercle vicieux qui se forme lorsque l'on souffre et que l'on étale cette souffrance aux yeux du monde, connu ou inconnu, indifférent ou non à notre problème.
Cela mine le moral des autres dans le sens où les autres se sentent impuissants face à ce qui nous arrive, et inutiles, surtout à distance. Peut-être connais-tu en privé tous tes amis Facebook, et que tu es très proche d'eux, mais c'est vrai que dans le cas contraire, ces derniers t'apprécient mais ne peuvent pas véritablement t'aider, même en le souhaitant. D'autres peuvent aussi s'identifier à toi rapidement, être sûre de te comprendre, parfois à tort, et vouloir absolument te rencontrer sans que tu l'ais choisi et sans que tu t'y attendes (tiens, pourquoi je dis ça ? ^^').
Bref. On ne connaît pas véritablement les personnes à qui l'on parle sur Facebook (et sur internet d'une manière générale), tant qu'on ne les a pas rencontrées plusieurs fois. Mais ça, tu le sais déjà.
Je crois qu'il faut chercher de l'appui ailleurs, chez les personnes sûres à qui tu parles tous les jours, dans la vraie vie. Chez les personnes qui te connaissent suffisamment pour savoir que tu ne vas pas bien, sans que tu ais à le dire ouvertement. Tes parents par exemple, surtout si ce sont des parents aimants et attentionnés. Je suis sûre qu'ils sont les premiers à te dire de temps à autres « qu'est-ce qui ne va pas ? ». Je sais que ça n'est pas toujours évident d'entamer ce genre de discussion avec les parents, surtout lorsqu'on a passé la vingtaine...

Suzie a dit…

(suite) Mais si tu éprouves le besoin d'exprimer tes malheurs et tes doutes, comme tu le dis, et que tu n'as à l'heure actuelle personne d'autre sous la main, c'est également les personnes les mieux placées pour t'entendre.

Les décès à répétition sont particulièrement bouleversants et renforcent cette idée d'accumulation, « de mauvais sort », de néant... j'ai une amie qui s'est trouvée dans ce cas en 2008, avec la perte de son meilleur ami, de sa tante, puis de son grand-père à la suite. Ce n'est pas évident à surpasser, et moi-même qui était alors très proche d'elle, je ne savais pas comment la soutenir. On se sent toujours stupide à dire que c'est pas de chance. Que peut-on dire d'autre ? On en n'est jamais à l'abri, on le sait, et lorsque ça arrive, ça n'est pas une poisse qui nous poursuit pour autant tout le long de notre vie. Aujourd'hui, cette amie a un travail qu'elle aime, un copain extra dont la seule envie est de passer le plus de temps possible avec elle, des parents qui l'aiment, une passion qui la fait vivre tous les week-ends... Je ne sais pas si elle est heureuse, mais elle est le parfait exemple d'une fille qui aime la vie et qui continue à se battre sans sombrer dans le désespoir (elle qui semblait pourtant avoir toutes les raisons sous la main).
Je ne dis pas pour autant que tu es l'exemple inverse, hein ;) Tu as l'air plus sensible que mon amie, plus fragile. Mais ça n'est pas vraiment un défaut quand on en prend conscience. Tu aimes la vie aussi, ça se voit sur tes photos. Tu es pleine de vie, tu as un sourire extra, tu as l'air heureuse, en bonne santé, et bien entourée :) Je m'identifie beaucoup à toi quelque part, dans le comportement.

Nous avons peut-être un « vrai » défaut en commun, qui n'est pas des moindres et qui nous empêche peut-être d'être à l'aise dans les vraies discussions : la susceptibilité et le manque de combativité :) Ce qui fait que l'on pleur facilement face aux autres lorsqu'on se retrouve déstabilisées dans une conversation ou en position défavorable, et qu'on a l'impression d'être diminuée, inexpérimentée, ignare. Ça n'est pas évident à vivre non plus. Nous manquons peut-être de gens autour de nous pour nous rembarrer au quotidien et nous rendre un peu moins distantes xD

Suzie a dit…

Merci ma Soso ! C'est adorable :) Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu droit à tes gentils commentaires sur ce blog ^^

Dropofdittany : Enchantée de faire ta connaissance =D Je suis absolument ravie de lire ton commentaire et de savoir que je parviens à faire du bien aux individu(e)s qui ont la gentillesse de venir visiter mon blog et de lire son contenu. Un grand merci à toi pour ce retour et pour t'être faite connaître :)

Maïwenn a dit…

Suzie, ton texte est magnifique =) Je rencontre plutôt le problème inverse, tes mots m'aident à prendre conscience qu'il y a des proches qui aimeraient bien m'aider quand ça ne va pas... Merci =)

Imionn_Siad a dit…

Foutre dieu, je suis sacrément d'accord avec toi.

Angalis a dit…

Le problème vient surtout quand certaines personnes publient quasi exclusivement ce genre de chose. J'ai aussi quelques contacts dans ce genre...

Dans ton cas, Aurianne, je pense pas que ça soit toi qui soit la principale visée, si c'est juste une période de vacheries que la vie t'envoie à la figure. Ça arrive, les gens comprennent, et internet est un moyen comme un autre de communiquer avec ses amis ou sa famille, même si ils sont plus éloignés...

C'est différent de ceux ou celles qui font ça en permanence, par simple besoin de ressentir qu'on est le centre du monde, comme le cas d'une autre personne que je connais. Dans ton cas, ça passera dès que la vie ira mieux, dans l'autre, ça restera tout le temps une manie, et c'est vrai qu'à la longue, ça fini par lasser...

Auryane a dit…

Oula, je n'avais pas vu ton commentaire, excuse moi.

Je suis fatiguée aussi je réponds assez rapidement face au tien qui était pleins d'arguments... Je réagis seulement à une chose : si je publie sur internet, c'est justement parce que la fille que je suis en photo, souriante et tout, c'est la partie que je montre (putain, ça fait gotopouf-dépressive "ouais j'suis ultra malheureuse!). Ce que je veux dire, c'est que je suis VRAIMENT heureuse. C'est comme ça qu'on me connait, souriante et pleine d'humour, et c'est comme ça que je veux qu'on me voit. Quand je vais mal, je redouble d'attention face à mon comportement, face à ma famille. Je ne veux SURTOUT PAS qu'elle se rende compte que je vais mal. Je suis allée voir une psy un jour, sans en parler à ma famille. Seulement à mes amis "proches", et donc pas sur Facebook où autre parce que ma famille peut me lire.
Mes parents et mon frère n'ont pas Facebook, ce qui me permet de lâcher un peu du lest, quelque fois. C'est dur de vouloir être toujours heureuse et de se cacher face à a proche famille ^^
Bien sur, je demande du réconfort à des personnes proches qui peuvent m'aider : des mails de détresse j'en ai envoyé pas mal à une cousine qui me connait très bien. Et alors quoi ? Que peut-elle faire d'autre ? Rien... rien, comme ceux qui lisent ce que j'écris quelque fois.
Mais voilà, mon moyen pour faire sortir de ma tête ce qui ne va pas, c'est écrire. Écrire sur un endroit qui puisse être lu ...
J'ai un blog qui me sert de "journal intime". Personne n'en a le lien ! Et personne ne peut savoir que c'est moi. Comme ça, je suis sure qu'un parents ne pourra jamais tomber dessus au hasard.

Bref, je te comprends quand tu dis que ça t'énerve, j'ai envoyer chier des cousines et amies qui se disaient dépressives à tout vent sur les réseau sociaux... Mais finalement, c'est des appel à l'aide, à chaque fois. Et après, quand une bonne personne trouve les bon mot, et secoue un peu, ça va mieux. Mais il faut la trouver cette personne. ^^

Bref n°2, internet est un espace public où chacun fait ce qu'il veut sans avoir à être jugé... Non ? Enfin, j'y pense, comme ça, mais il me semble que ça serait bien si on arrêtait tous de juger le comportement des autres (moi la première hein :p)

(J'avais dis "petit" commentaire...)

Juliette a dit…

Personnellement, je trouve qu'Internet et en particulier les réseaux sociaux (sur lesquels on est trop exposés) sont les pires endroits pour chercher du soutien ... enfin un soutien digne de ce nom, en tout cas. Comme tu le dis bien, il y a une surenchère à tous les niveaux sur Facebook ou autres, ça frise même parfois l'exhibitionnisme.
Du coup, maintenant j'ai choisi de contacter directement ceux que je sais pouvoir me soutenir quand j'ai besoin : par mail, par lettre, par téléphone ...
Je pense que dans tous les cas, que ce soit pour des problèmes mineurs ou graves, le contact direct et intimiste est vraiment préférable à l'exposition générale. Parce que si on se retrouve face à des remarques venant de gens qui ne comprennent pas nos "appels à l'aide" mais qui se permettent de juger durement ... ça peut (très) mal tourner. Autant s'épargner ça quand on va mal !

Je comprends assez bien ton coup de gueule, même si on peut critiquer ton article comme d'autres le font dans les commentaires. Je sais que tu n'es pas quelqu'un d'injuste et que c'est plus pour "faire bouger" les gens concernés que tu le fais ! ^^

Sid a dit…

Je suis assez d'accord sur certains point avec ce que tu as écrit dans cet article...seulement, quelque petites choses dans ton raisonnement me sembles un peu trop "faciles".
Par exemple, dire que nous sommes chanceux d'avoir un toit et que dans ce monde il existe des gens qui sont vraiment dans le besoin...certes, c'est vrai, mais il faut vraiment nuancer le débat en faisant la distinction entre les problèmes sociaux et psychologiques de chaque culture. Dans certains pays d'Afrique, tu trouveras beaucoup de gens qui souffrent de famine, mais très peu (voire aucuns) souffrant de phobie sociale.

Alors, est-ce qu'avoir une maison et de la nourriture peut vraiment nous empêcher d'être malheureux dans une société qui ne nous convient pas et qui nous rends malades ? Je ne crois pas, parce que le problème se situe ailleurs.

Pour ce qui est de parler de ses problèmes sur les réseaux sociaux, j'avoue qu'à part sur mon blog j'évite de le faire.
Le fait d'écrire sur mon blog me sert un peu d'exutoire lorsque rien d'autre ne fonctionne, et mine de rien je trouve parfois du soutien et ça fait du bien. Je reconnais qu'il y a quelque chose de malsain dans le fait de parler de ses problèmes sur un espace public, mais je pars du principe que mon blog personnel est ce qu'il est : personnel donc, et je suis maître de mes publications tout en sachant foncièrement qu'elles pourraient satisfaire la curiosité de quelques voyeurs ou emmerder mes lecteurs, je prends vraiment ces facteurs là en compte et clairement, je m'en sur-cogne. Me lisent ceux qui le veulent, les autres passent leur chemin. :)

Beatrick a dit…

C'est une méconnaissance de la vie "ailleurs" que tu as. Si tu faisais quelques lectures d'anthropologie, tu saurais que ce n'est pas parce que l'on est pauvre, qu'on est malheureux.

Après je suis complètement d'accord avec toi, certaines se complaisent dans une sorte de malheur chronique.

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